Perturbation dans la file ~ [PV Lucian Velroz & Shiki Okinawa]

IT'S TIME
TO EAT

C’est l’heure de pointe, non, nous ne sommes pas sur la route dans les embouteillages. Nous sommes simplement à l’heure de pause qui se déroule à la même heure chaque jour. Le midi, tout le monde se rue vers le réfectoire.

Les moins fainéants se seront fait un sandwich ou un bento. Quant aux autres, ils seront ici, au réfectoire pour s’acheter de quoi manger.
Je fais malheureusement partit de cette deuxième option. Je ne suis pas paresseuse, enfin un peu. C’est simplement que je suis en internat et je reçois un peu d’argent pour pouvoir me nourrir.
J’ai décidé de me rendre dans cet endroit afin de rassasier ma faim, mon ventre fait du bruit, un peu trop d’ailleurs.

Habituellement je mange dans la cour avec des amies, mais ce coup-ci je ne voulais pas sortir. Nous sommes au printemps et cela signifie qu’il y a de fortes possibilités pour qu’il pleuve. Et oui, c’est pour cela que je suis là, en train de vous raconter ma vie. Mais trêve de bavardages !

Je vois déjà la longue file qui se dresse dès l’entrée en ce lieu. Je soupire et prends un plateau. Je me positionne derrière un autre élève de Veneris. Je ne connais pas les ¾ des personnes qui sont ici. Et j’ai même perdu mes amies de vues. Elles n’avaient pas à faire la file, elles habitent en dehors de l’académie et donc n’avaient qu’à s’installer.

Je dois avouer que pour le coup, j’ai l’impression d’être un peu abandonnée. Mais je n’ai plus 10 et à mon âge, on est logiquement capable de se débrouiller seul.
La file avance doucement mais sûrement. Pour vous dire la vérité c’est trop lent et vraiment ennuyant. A ce stade je m’en fiche si ce qui reste est dégoûtant je veux simplement satisfaire mon estomac.

Je soupire à nouveau, je préfèrerais que quelqu’un soit près de moi pour me parler. Et peu m’importe si je ne le connais pas. J’avance à nouveau d’un pas. Ma vitesse doit être approximativement de 1 pas pour 3 minutes.
Vraiment trop lent ! Bon il faut que j’arrête de me plaindre.
Je regarde mon plateau vide qu’il ne me restera plus qu’à remplir dans quelques instants, car oui j’approche du comptoir et des présentoirs.

J’entends un bruit et lève donc la tête. Il y a un garçon devant, à deux personnes près, il crie sur la cuisinière. Je me demande bien ce qui lui arrive. J’essaye de comprendre le tout et je me concentre afin d’entendre au mieux le jeune homme.

Il est énervé ça c’est certain ! Je suppose que vous vous demandez pourquoi. Eh bien, simple réponse, il a reçu une assiette de nouille et dedans se trouve un cheveu. Un cheveu de femme bien sûr car il est long et le jeune a des cheveux court.
La femme en face de lui est tout autant sur les nerfs, elle lui répète sans cesse qu’ ils portent tous des filets à cheveux en cuisine.
La file est poussée derrière moi et je suis heurté. On dirait des sauvages, au lieu d’être patient, les élèves poussent et la foire se fait entendre dans tout le réfectoire.

Mon plateau tombe à terre et je tente de me baisser pour le ramasser. Mais une nouvelle secousse se fait ressentir dans la queue et je tombe à terre.

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Qui disait heure de pointe disait longue attente, le jeune homme attendait gentiment et patiemment que la file avance, il était silencieux et observateur comme toujours. Bien que la vitesse fut de un pas toutes les trois minutes, la vitesse de croisière d'aujourd'hui pour tout dire. Cela l'ennuya un peu de devoir attendre longtemps. Effectivement Lucian n'était pas loin d'être servie, ce fut juste un peu plus long effectivement. Pourquoi me direz vous ? Tout simplement car un élève se mit à crier au scandale car il avait un cheveux dans sa soupe. Moment de dispute entre l'élève et la cuisinière ! Bien sûr la dispute ne tourna qu'autour de se cheveux, dans l'espace d'un instant Lucian tourna le visage pour voir à une personne de lui une demoiselle. Celle ci vit son plateau tomber, elle voulut le ramasser quand une seconde secousse eut lieu, c'était bien à ce moment là que Lucian se disait que c'était stupide de se presser. Après tout, il devait y avoir de quoi manger pour tout le monde. Et puis... Pourquoi ne pas trouver une excuse à la demoiselle pour qu'elle passe devant tout le monde, comme faire croire qu'elle était blessée. De là l'on pouvait comprendre que Lucian n'aimait pas voir les gens dans de mauvaises situations à cause d'un idiot qui râle pour un cheveux. D'ailleurs, Lucian se tourna vers le râleur en question. Lui prenant son plateau sous les yeux, tout en retirant le cheveux délicatement. Le regard de Lucian ne croisa pas celui du gaillard, mais il alla voir la demoiselle qui était à terre, une main tendue vers celle-ci.

"Rien de cassé ?"

Lucian n'afficha pas le moindre sourire, rien. Son regard croisant celui de la demoiselle, il avait un air neutre. Effectivement Lucian ne voulait pas vraiment attirer l'attention, dû moins c'était plutôt dur là sur l'instant d'avoir l'attention de tout le monde vu que cela hurla de partout ! Les élèves étaient mécontent que cela pousse. Lucian lui... Attendait un peu la réaction du râleur à qui il avait prit le plateau. Mais ce plateau Lucian n'avait pas l'intention de le garder. Enfin... Il avait son idée dans la tête, son regard qui resta dans celui de la demoiselle. C'était un peu bizarre pour lui. Aider son prochain devant tant de monde, il n'aimait pas vraiment ça ! De plus il avait un peu piquer le plateau d'un autre élève, en même temps, celui-ci n'avait qu'à pas râler ! Bref... Notre protagoniste attendit donc qu'il y ai une réaction, que cela soit cette demoiselle ou le bouffon râleur. Dans les deux cas il avait son idée en tête. Bien que le brouhaha et les hurlements furent de plus en plus dérangeant, l'un des cuisiniers essaya de calmer les élèves. Une tentative qui sembla bien inutile. Lucian ne voulant pas attendre plus longtemps, décida de prendre la main de la demoiselle, dans sa tête une seule chose, l'aider à se relever, mais elle ? Comment allait-elle l'interpréter ? Peu importe. Quelle importance cela pouvait avoir à ses yeux ? Aucune.

«Perturbation dans la file ~ »

Feat Saichiko Kozuki & Lucian Velroz.

La cloche qui retenti dans l'établissement déclencha un véritable brouhaha dans les couloirs menant aux salles de cours. Les élèves jaillirent tous en même temps de leurs classes, sans accorder davantage d'attentions à leurs professeurs.
S'il y avait bien une chose sur laquelle tout les élèves s'accordaient, c'était l'heure de la pause bien méritée du midi. Moment sacré de la journée qui réuni de nombreux élèves dans la cafétéria avec une seule idée commune: se remplir la panse pour tenir jusqu'au soir.
Shiki était loin d'échapper à cette règle. C'était même sans doute le seul instant de la journée où il ressemblait à tout les enfants de son âge. il était dans les premiers à jaillir de sa salle de cours pour se précipiter à la Cafétéria.
Oh bien sûr, il ne l'avait pas fait le premier jour, n'ayant pas encore connaissance de cet endroit magique. Et lorsqu'il était entré dans la salle gigantesque parmi les derniers élèves, il était resté un moment. Devant lui s'étendait une ligne de comptoirs ou s'étalaient des mets de toutes sortes, plus appétissants les uns que les autres. Ses yeux s'étaient soudain illuminés comme ceux d'un enfant découvrant le matin que la petite souris était passée ramasser sa dent de lait.
Au delà des comptoirs merveilleux avaient été disposé des tables rondes entourées de chaises sur lesquelles les élèves étaient assis avec leurs plateaux de victuailles.
Shik s'était approchée lentement, n'osant détacher ses yeux des rangées de plats, comme de peur qu'ils disparaissent. Il avait alors attrapé un plateau à sa hauteur et avait commencé à se servir sans oser croire à sa chance.
Depuis qu'il connaissait ce lieu, qui était devenu l'un de ses préférés à l'académie, il était toujours dans les premiers à y arriver lorsque la cloche de midi sonnait. Et chaque jour il retrouvait les plats de toutes les couleurs avec un émerveillement non tari.
Ne voulant rien manquer, elle goutait tout les jours un plat différent, s'amusant à comparer les saveurs.

mais aujourd'hui c'était nouille...nouille aux cheveux ce minuscule petit cheveux mit en colère Shiki il décida alors de parler à la cuisinière pour obtenir des explications sur MES NOUILLES !!

IT'S TIME
TO EAT

Un jeune garçon aux cheveux brun vient m’aider, il me tend sa main. Je n’ai pas d’autres choix que de la prendre, je dépose donc la paume de ma main sur la sienne afin de me relever.
Aucun sourire, aucune expression sur son visage. Il parait tellement froid que ça me met mal à l’aise mais je me dois de répondre à sa question, ne serait-ce que par respect. Une fois debout, je retire ma main de celle du garçon.

« Merci de m’avoir aidé, je n’ai rien de casser ne t’en fais pas. »

Je me suis penchée en avant pour montrer ma gratitude. Je ne souris pas. Vous me direz sans doute que c’est plus joli de sourire. Mais si on ne me montre aucune expression je ne peux rien faire. Le bruit me tape sur les nerfs, ce qui n’arrange pas mon envie de ne pas sourire. Mais qu’importe, je ne pense pas qu’il le prendra mal.

En m’étant relevé j’ai remarqué un plateau dans la main de l’étudiant en face de moi. Je me demande si c’est bien le sien, car après tout la file s’est quasiment dispersée. On dirait plus un troupeau de vache qu’autre chose. Tout le monde hurle de partout, ça se bouscule dans tous les sens. Plus loin, il doit y avoir des blessés à coup sûr ! Les surveillants s’approchent pour calmer la foule mais rien n’y fait, c’est le bordel complet.

Je regarde à nouveau le jeune homme aux cheveux bruns qui m’a aidé plus tôt.

« Tu as eu de la chance, tu as réussi à être servit avant tout le monde. »

Au final si c’est son plateau, il a quand même eu sa nourriture tandis que tout le monde hurle sur les cuisinières pour obtenir à manger. Je pense que ça fait longtemps qu’on n’a pas vu cela ici.
Tout ça a débuté à cause de quoi encore ? Ah oui ! Un garçon avec un cheveu dans ses nouilles.
J’avais vu son bonnet quelque peu particulier de loin. Et qui s’approche de nous ? BINGO ! Je suppose que vous avez deviné.

Il n’a pas l’air vraiment content et regarde le plateau de nouille. Je sens que l’action démarre maintenant, non pas que ce soit une bagarre bien sûr !

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Ayant aidé à la demoiselle de se relever, et l'écoutant attentivement, en fait Lucian resta planté là, il n'allait pas partir, au contraire, déjà que son plan d'action était en marche, ne pas lâcher l'affaire. Ce qu'il avait prévu, il le fera ! Bien que le plateau n'étant pas vraiment à lui, c'était une chose. Dans un sens, il avait rendu service à deux personnes d'un coup ! Oui... Un au râleur et le second à la demoiselle. Hors, bien qu'elle n'avait rien, il se sentait un peu obliger de lui tendre gentiment le plateau, d'un regard neutre comme son expression, d'un silence il attendant que la demoiselle le prenne, mais celle-ci n'avait sans doute pas encore comprit ce que Lucian essayait de faire. Ne disant rien encore pour le coup, bien que derrière la demoiselle ça remuait en les ignorants, ignorant même les surveillants. Lucian devait vraiment faire peur avec son air neutre en toutes circonstances. Lucian prit tout de même une certaine décision en ouvrant la bouche. Oui, il allait parler.

"Prend le plateau, ce n'est pas le mien, le type qui râle, bah c'est le sien. Si tu refuses ce n'est pas grave, je le garderais pour moi."

Lucian ne prit pas la peine de se tourner, de toute évidence, en vu du regard de la demoiselle, le râleur approcha, Lucian ne disait plus rien, il n'avait pas peur, mais il n'en voyait pas la peine de dire quoi que ce soit, si on râle sur une chose que l'on ne veut pas, pourquoi venir le récupérer ? C'était une chose que notre protagoniste ne comprenait pas. Puis... Si c'était pour une autre raison qu'il venait... Bah peu importe, Lucian avait déjà l'habitude de tant de choses.

"Je m'appel Lucian."

Seul la demoiselle avait pu l'entendre, pour ce qui est du râleur qui sembla à peine arriver, Lucian ne prit pas la peine de tourner son regard vers lui, il était resté là, à tendre le plateau à la demoiselle. Attendant un oui ou un non. Le regard et l'air sur son visage, cela ne changeait pas, il restait fidèle à lui même. Oui... Toujours pareil, alors que tout d'un coup...

(Pardon c'est court :/)

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